Si le prêtre Pierre Vicot (XVIe siècle) est le moins connu des « trois compagnons normands », il n’apparaît pas moins savant que Nicolas Grosparmy et Nicolas Valois.
Le Grand Olympe témoigne amplement de sa « science cabalistique » et de sa connaissance approfondie de l’alchimie.
Le Grand Olympe est une adaptation versifiée des Métamorphoses du grand poète latin Ovide (43 av. à 17 ap. J.-C.), accompagnée de commentaires et de notes, mettant en lumière le sens alchimique de ce chef-d’œuvre de la littérature mythologique :
« […] l’alchymie
Laquelle est seulement l’objet
D’Olympe et de son vrai sujet ».
Ce sens des Métamorphoses a d’ailleurs été brillamment confirmé, dans son étude consacrée à l’épisode du roi Midas, par Emmanuel d’Hooghvorst, l’auteur du Fil de Pénélope, qui avait aussi publié, il y a trente ans, le Mémorial d’alchimie et la Lettre philosophique de Pierre Vicot.
« Car il n’a point eu d’autre intence
Que cette moult noble science.
Mais, comme dit est, les auteurs,
Faute d’entendre, sont fauteurs
Et ne comprennent pas les choses
Qui dans Olympe sont encloses. »
Le poème, plutôt qu’une traduction au sens strict du terme, est une version très libre de ces mêmes Métamorphoses, et plus exactement d’un choix d’extraits de l’œuvre latine.
L’auteur suit son modèle dans l’ordre de la lecture, livre après livre, pour en relever les mythes ou passages les plus significatifs, qu’il commente selon le sens alchimique.
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