L’Ame du monde, point et cercle de convergence du sacré et de l’écologie.
Itinérances bibliographiques
Mohammed Taleb
Il n’est pas possible, dans les limites de cet article, de présenter l’ensemble des ouvrages des éditions Beya ; nous nous contenterons donc de puiser dans quelques-uns de leurs ouvrages des fragments hermético-alchimiques, néoplatoniciens, néopythagoriciens, fragments qui font sens dans notre propre quête de sens.
Oracles et prophétie, sous la direction de Hans van Kasteel, 2011, 305 p.
Nous avons particulièrement été impressionnés par La Théosophie de Tübingen, attribuée à un auteur byzantin chrétien anonyme du VIe siècle, peut-être Sévère d’Antioche, traduite par Hans van Kasteel, cheville ouvrière de Beya, qui a eu raison de souligner dans son introduction l’universalisme transculturel de ce texte trop peu connu. Le théosophe écrit : « Souvent, j’ai médité en mon for intérieur la richesse de la théosophie, et j’ai constaté que, tel un conduit partant d’une source abondante, elle a fait parvenir la connaissance (gnôsis) jusqu’aux Grecs et aux barbares, sans refuser le salut à aucune des nations. “Car aucun dieu n’est malveillant à l’égard des hommes”, dit Platon. Et la Sagesse : “Tu épargnes tout le monde, parce que tout est à toi, maîtresse qui aimes la vie, et ton esprit incorruptible est partout.” […] Il ne faut pas rejeter les témoignages des sages grecs au sujet de Dieu. En effet, puisqu’il n’est pas possible à Dieu de parler aux hommes en se manifestant à eux, il suscite les pensées de ceux qui sont bons pour les proposer comme maîtres à la grande foule. Quiconque donc repousse ce genre de témoignages, repousse en même temps celui qui les inspire. » (p. 250).
Caroline Thuysbaert et Stéphane Feye ont également apporté une très utile contribution aux études néoplatoniciennes en traduisant intégralement pour la première fois La Philosophie des Oracles de Porphyre de Tyr (234-305). On lira aussi avec profit Les oracles chaldéens et la prophétie, de P. Sánchez, consacré à un texte majeur du néoplatonisme, et L’oracle du serpent, de Rodríguez de Almenara, notamment pour ses remarques sur la perception musulmane du mal.
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