Louis Cattiaux
Cher Abbé ami
Valenciennes, le 22 septembre 1946
Cher Abbé ami,
Votre lettre m’est une grande joie, une des premières récompenses spirituelles de l’effort accompli pour tous les hommes et pour la sainte Église si malade à présent. Vous avez parfaitement reconnu la grande figure du Krist universel qui appartient à tous ceux qui l’aiment dans leur cœur. J’espère que le temps que vous voudrez bien consacrer à la lecture de cet ouvrage vous ouvrira d’autres portes et vous mènera dans les régions secrètes où les mystères de notre religion se révèlent aux hommes de bonne volonté et de cœur pur.
Votre grande érudition vous sera un jeu de pénétrer jusque-là.
J’ai écrit ce message pendant l’occupation, partageant le temps entre la prière et la méditation, afin de recevoir l’inspiration divine. Ce fut un grand travail accompli au milieu de non moins grandes difficultés de toutes sortes. Je mesure, à présent qu’il est réalisé, toute l’aide spirituelle et matérielle que j’ai reçue en secret. J’espère avoir ainsi payé une partie de mon écot dans ce monde et j’espère contribuer dans la mesure de mon faible pouvoir à l’instauration et d’abord à la préparation du règne de celui que nous aimons par-dessus tout.
Je vous demande votre aide spirituelle pour la réussite de ce grand dessein et votre aide physique pour la diffusion de ce livre auprès de personnes compétentes de l’Église et du monde. Votre cœur généreux ne saurait me refuser ce travail, je veux dire ce dévouement s’ajoutant à tous ceux que vous pratiquez avec abnégation. Il n’y a pas de hasard dans ce monde comme vous savez, et notre rencontre, notre sympathie réciproque et le fait que vous soyez le premier ecclésiastique à connaître ce livre, me sont autant de signes de notre ancienne association spirituelle.
Je vous remercie encore de votre bienveillante attention et je vous envoie ma pensée affectueuse.
Louis Cattiaux